Cratère de Maragua – une éruption de couleurs

Les renforts sont arrivés à La Paz il y a 10 jours. On leur a laissé quelques jours pour s’acclimater, puis il était temps de poser une semaine de congés.
On a commencé par la région de Sucre, capitale administrative méconnue de la Bolivie dans un petit coin de paradis recommandé par des amis, le cratère de Maragua.

Sucre - Capitale administrative de Bolivie
Sucre – Capitale administrative de Bolivie

Vendredi soir 20h, bus de nuit pour Sucre, on devrait arriver tôt, m’enfin en Bolivie, la théorie et la pratique… On arrive finalement vers 9h. Le temps de se trouver un spot pour poser le trop plein des sacs, trouver quelques vivres et un p’tit déj (le marché couvert nous a fait bonne impression), il est 11h quand on cherche un bus/minibus/taxi pour Chataquila (ou ça?). Au programme du week-end, deux jours de rando, autour du fameux cratère de Maragua.

Départ donc samedi midi de Chataquila, descente par un ancien chemin inca (7km, 800m de D-) jusqu’à Chaunaca, puis 10km de piste (c’est loooong) pour arriver à Maragua vers 18h. Des couleurs pleins les yeux, des montagnes de toutes les formes, entrecoupées de profondes vallées nous font passer les kilomètres agréablement. Maragua, village, ou plutôt un hameau, en plein centre du cratère. Pas grand monde… On y trouvera juste de quoi dormir (et un âne), un charmant petit gîte (Samary Wasi) en demi pension à côté des Cabañas citées dans la plupart des guides. Un petit tour aux cascades, impressionnantes chutes d’eau qui sortent du cratère (ça doit quand même être vachement mieux quand il y a de l’eau aussi! 😉 ), un coup d’œil aux étoiles (pas de pollution lumineuse, c’est top!), et c’est l’heure d’aller sous la couette.

Réveil aux aurores dimanche vers 6h (c’est pas une vie, j’vous jure), le soleil tape fort depuis 5h30. Aujourd’hui, grosse journée: On voulait d’abord aller aux Aguas termales de Talula, on s’est ravisé quand on a sorti le GPS. 45 bornes, et rentré à Maragua pour 14h, ça va pas le faire! On met finalement le cap sur Potolo, à 25km de là par monts et par vaux. La descente après la sortie du cratère restera dans les archives… un chemin ? boarf, c’est surfait! et nous voila parti pleine brousse (ça pique), droit dans les ravines ensablées, mode ski de descente, dré dans l’pentu, que du bonheur! Un repas de midi vite avalé vers Humaca, faut pas traîner, il nous reste encore 15 bornes pour Potolo (bus annoncé à 15h, on est laaarge). Le chemin entre Humaca et Potolo sera finalement une large piste (un peu déçu), qui nous permettra d’avancer plus vite. Pas assez vite pour échapper à l’averse du siècle. 30 minutes de drach’, on se croirait dans l’ch’nord! Les ruisseaux gonflent à vitesse grand V, la boue commence à se faire sentir sous les chaussures, l’eau dans les chaussures et la nuque… Ça faisait longtemps qu’on en n’avait pas prise une comme ça… On arrive pour 16h, bien rafraîchis, à Potolo, pile pour le (mini-)bus (en fait, il y en a toute la journée, et non juste trois comme annoncés dans certains guides). Le retour sera sûrement un des meilleurs souvenirs du week-end! (Parenthèse (non sans blague!): Les minibus boliviens sont de la taille des minibus 9 places européens, mais customisés pour 15 personnes). PotoloSucre ? 3h de piste défoncée à 24 personnes et 2 chiens dans la calèche (Ah, qu’est ce qu’on est serré, au fond de cette boite… (ok, ok, je sors)). En tout cas, on n’a pas eu froid, mais par contre on cherche encore comment tout ce monde a pu rentrer là dedans…


Une petite visite de Sucre lundi matin, on observe consciencieusement le travail des zèbres (cf article Conduite en Bolivie), la grande place aux palmiers, le parc à thème (dinosaures) de jeux pour enfants (on a envie de revenir encore plus gamins qu’on ne l’est… personne en vue ? Et zou, un p’tit tour de tobogan diplodocus incognito), la ville se mettre en marche tout doucement comme un lundi matin (oui oui, on est encore tombés du lit…). Midi, p’tit tour au marché couvert faire le plein (on ne s’en lasse pas), et direction le terminal de bus. Cette aprem, Potosi, puis bus de nuit, cap au sud, Tupiza. (Note: Le passage par Potosi pour Tupiza, bien que marqué comme indispensable dans les guides, ne l’est pas. De nombreuses compagnies de bus proposent des SucreTupiza, et cela évite d’arriver au milieu de la nuit à Tupiza… on retient!)


Note: Petite pub, contact de l’hébergement: Juan Carlos Ventura au 73473626 / 77125736.