Chiloé – Mise au vert

Chiloé… On ne savait pas trop à quoi s’attendre, on ne s’était pas trop renseigné. Du coup, l’effet de surprise a fait le job. Chiloé ne fait pas partie des “incontournables” chiliens. Mais ça a été parfait pour bien commencer tranquillement notre séjour au Chili. Un petit bout de campagne au calme pour le tourisme national. C’est un lieu parfait pour se mettre au vert.

Du vert, parlons en. C’est la première chose qui nous a marqué à Chiloé. Une végétation dense, très dense. Le long des routes, se sont des murs de végétation infranchissable que nous longeons en permanence. Une flore verte et fleurie, épanouie grâce aux pluies fréquentes (presque deux mètres d’eau par an, ceci explique cela). On réalisera le hold-up durant nos quatre jours sur l’île, sans voir une goutte d’eau. Faible revanche de ce qu’on a pris sur la tête en Patagonie l’an dernier.

Côté faune, Chiloé doit être un paradis pour les ornithologues. Des perruches, quelques pélicans, beaucoup d’oiseaux d’eau, dont de superbes cygnes à cou noir, et des manchots (spoiler). Le tout dans un cadre exceptionnel.

Île de pécheurs oblige, on retrouve une dominante de maisons très colorées dans les villages, qui font le charme et la renommée de Chiloé. Surtout ses églises (certaines classées au patrimoine mondial de l’UNESCO). “Walt Disney n’avait pas osé”, dixit le Routard en commentant le choix de couleur de l’église de Castro. On y retrouve aussi de petites cabanes rouges en dehors des villes, qui me rappellent un peu la Scandinavie.

Notre top 4 des églises (dans le désordre):

  • Castro, pour le mariage des couleurs
  • Curaco de Velez, pour son intérieur bois
  • Lelbun, pour sa couleur bleue
  • Tenaun, pour la localisation

En remontant vers le nord, nous nous arrêtons à Ancud, à la pointe nord de Chiloé. L’étape est stratégique. Si Ancud n’a rien d’exceptionnel à offrir, c’est un point de départ pour Puñihuil, micro village de pêche ou une colonie de manchot a élu domicile. En saison, la colonie est énorme, mais en mars, la plupart sont déjà repartis. Il en reste que nous verrons “juste” une cinquantaine de spécimens. Largement suffisant pour découvrir ces p’tites bêtes.

Le village s’accède par le bus de 7h20 (pour le Chili, c’est tôt, il fait même encore nuit), qui nous dépose vers 8h à même la plage du village. Nous y serons presque seuls jusqu’à 10h. Nous, la plage et le soleil qui nous sert un ballet de couleurs matinal splendide. A partir de 10h, c’est un défilé de touristes qui déferle sur la plage. Jusqu’aux bus de tours organisés… La balade en bateau pour approcher les palmipèdes s’avère à la hauteur du profil des touristes. Un peu décevant, mais on aura vu les manchots de Humboldt et de Magellan. Ouiiiiiiiiiiii.

En conclusion, Chiloé se prête bien au tourisme “à la chilienne”: En voiture, quelques points intéressants de part et d’autre de la route, jamais trop à marcher (30 minutes max, faut pas déconner!) vers de beaux points de vues. Dépaysant et relaxant pour quelques jours.

Point pratique : Nous avons, sur le conseil de plusieurs personnes, loué une voiture (30.000COP/jour) directement à l’aéroport de Mocopulli, Castro. On nous avait vendu un réseau de bus peu compétent. En vrai, sur cette période d’été indien (début mars, fin des grandes vacances), l’offre en bus était relativement fréquente entre les villes. Mais en l’absence d’une bonne planification de notre voyage, la voiture nous a offert plus de liberté pour une fois. Mais je maintiens que comme presque partout en Amérique du Sud, elle n’est pas indispensable.