Padjelantaleden – L’âge de glace, le retour!

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C’est touuuut droit! Bienvenu en Laponie

[NDLR] Le texte est basé sur les notes de Laure. [/NDLR]

Deux ans après ma précédente visite au Sarek, en Laponie suédoise, il est déjà temps d’y retourner. Cette fois, on oublie les refuges gardés. On fait le tour du Sarek de l’autre côté, côté ouest. Le
Padjelantaleden, quelques 150km de paysage vierges et non balisés, et quelques chalets “sommaires”. Il s’agit généralement d’un ensemble de chalets de 6 places, dont un seul est ouvert en hiver, et armé de bouteilles de gaz pour chauffage et cuisine (tout de même, on est en Suède). Une petite pièce est dédié au séchoir (bien pratique) des affaires mouillées du jour.
Au programme donc, 8 jours de skis dans la Laponie suédoise, à la recherche de la neige, du soleil, des rennes et des aurores boréales (<spoiler>C.O.M.B.O.!!!!</spoiler>)

Question existentielle:
Location de ski nordiques (plus légers) sur place, ou notre propre matos de lourdeau ski de rando, chaussures de rando. On a opté pour notre propre matos. Certes plus lourd, et pénible pour traverser l’Europe avec, mais plus économe au final. Et surtout, avec les gros sacs, tellement plus confort d’avoir une bonne chaussure, de pouvoir fixer l’arrière du ski dans les descentes, et de se faire un p’tit sommet en poudre en extra. ;-).

J-3: Grenoble
Vendredi soir, avec beaucoup d’anticipation, réunion de crise à l’appart. Kékonmédanlsac ? T’es sûr ça va rentrer ? Prends-le, ça rentrera jamais, mais prends-le… Bref, entre les matos de ski, les 8 kg de bouffe, les sacs de couchages anti-glaglas et les diverses interrogations, les sacs sont finalement bouclés vers 1h du mat (laaaarge). Le poids, et comment on portera ça ? On verra ça demain à l’aéroport…

J-2: Grenoble – Genève – Stockholm
6h, réveil matin, bonjour… auto introspection de son arrière-train… (la tête dans le c**, quoi). On traine tout le matos à la gare routière (heuresment que je n’habite pas trop loin…). 8h, GVA, check-in (Swiss) finger in the nose de nos sacs de 25kg chacun… Une bonne chose de faite. Un sentiment de délivrance pour nos épaules… Ça s’annonce musclé pour la suite. Et c’est parti pour 2h40 de vol pour Stockholm, accompagné de Tom & Jerry sur les écrans. Quelques fous rires (pour certaines) plus loins, et nous sommes déjà en finale pour Arlanda. Le survol de Stockholm, et son archipel sur la droite, est toujours aussi magique. Nous sommes accueillis par le soleil et presque 15°C au compteur… mois de mars, 15°C… pas de neige… z’êtes sûrs qu’on s’est pas plantés ? On a l’air fins avec nos skis sur l’épaule (petit sentiment d’intro des bronzés font du ski dans l’aéroport…). Il est 14h, on est prêts à partir pour le grand nord… C’est balaud, le train ne part qu’à 22h pour le grand nord. L’attente sera longue… On connaît désormais (si ce n’était pas déjà fait avant) le terminal sur le bout des doigts.

J-1: Boden – Ritsem
On ouvre tout doucement les yeux… le soleil est déjà haut. C’est toujours un immense plaisir de s’éveiller, bercé par le train, dans un nouveau paysage que la veille au soir. Les correspondances se passent bien, et arrive le dernier tronçon en bus, jusqu’à Ritsem, lieu de départ de notre périple. Une route étroite, un chauffeur-pilote de luxe, quelques manœuvres improbables mais réalisées avec succès pour croiser les nombreux 4×4 et leur moto-neige sur la remorque et quelques jurons/rires plus tard, nous arrivons à la tombée du jour au 1er refuge, à Ritsem. Le refuge est bien aménagé et la chaleur est accueillante. Nous préparons notre 1er dîner à base de semoule (début d’une longue série…) et profitons du magnifique coucher de soleil à travers d’immenses baies vitrées. Nous ne tardons pas à nous endormir pour une nuit bien réparatrice.


J1: Ritsem – Akka – Kisuris (25km)
Le réveil sonne, le soleil est déjà haut (again?). Nous sommes bien reposés pour commencer notre 1ère journée de 25km. Les 12 premiers sont la traversée d’un immense lac. Ce seront les seuls kilomètres balisés. Les skis glissent tout seuls sur la glace. Malgré les sacs énormes que nous portons avec difficulté, le rythme est soutenu. Les paysages environnants, de grandes étendues blanches sur fond de ciel bleu, sont magnifiques. Au bout du lac, nous croisons le premier refuge (Akka) et continuons dans un paysage un peu moins monotone. Le chemin serpente dans des forêts de sapins puis de bouleaux. La notion d’échelle est déboussolante. Les espaces sont si immenses qu’il est impossible d’estimer la moindre distance. Au fond tout là-bas, la montagne qui nous sert de point de repère depuis un certain temps déjà, ne semble pas se rapprocher. Les sacs sont lourds, et les pauses sont de plus en plus fréquentes. Une petite pause repas au sommet d’une colline nous permet d’apercevoir le lac que nous attendions depuis longtemps déjà. L’estomac satisfait, nous revoilà parti sur la glace d’une rivière, en aval du lac. La rive opposée est bien visible, mais située à 2km environ. Une formalité… ou presque. De l’autre côté, une pause et un point carte nous remontent le moral. Nous avons raccourci l’itinéraire de quelques km, le refuge n’étant plus qu’à 1 km !!! Yepeee! Le dernier kilomètre se fait facilement, le moral aidant, jusqu’au refuge Kisuris. Un refuge pour nous tous seuls, grand luxe avec gazinière de compet et chauffage, s’il vous plaît! Petite soupe/semoule, et on file au lit. La journée a été longue.


J2: Kisuris – Låddejåkka (23km)
La veille, on avait repéré un petit sommet. On comptait s’y faire les dents couteaux de bon matin, mais la grisaille et le brouillard en a décidé autrement. On va faire notre étape du jour, pas d’extra aujourd’hui… Enfin, on délaissera quand même la trace d’été (c’est pas qu’on ne la voyait pas, de toute façon), et on tracera tout droit, vers quelques sommets pour aller chercher la pente. Pas mal de traces d’animaux et quelques lagopèdes nous accompagnent jusqu’au premier col, sans soucis. Un sommet, un peu plus loin, nous fait de l’œil. entre deux passages de brouillard, on se lance. La montée nous séchera bien avec les sacs et la neige dure qui, malgré les couteaux, nous demande beaucoup d’efforts. Un petit casse dalle sous le “sommet” (on suppose qu’on était en dessous, on n’y voyait pas grand chose), et on franchit la dernière difficulté du jour. Enfin… c’est ce qu’on croyait… La traversé du plateau et la descente derrière, sans y voir ses spatules, dans un brouillard à couper au couteau, n’est pas de la tarte… On sort la boussole, et on garde le cap. Un vulgaire chasse-neige de 1ère étoile nous amènera à proximité du refuge, et on re-peautera pour les 300 derniers mètres. La visibilité revient en fin de parcours, jusqu’au soleil une fois arrivé au refuge… grrr.. mais les sommets restent bien bouchés. Une petite pelle-à-neige-party pour déneiger toutes les portes du refuge jusqu’à trouver celle ouverte, et nous voilà à nouveau en full confort. On ressortira profiter du soleil et pour se faire un petit igloo (la technique et l’efficacité seront à revoir, c’est pas ce soir qu’on dormira dedans…). 20h, nuit noire, ou presque… les aurores apparaissent au loin, faibles, mais bien visibles tout de même. Magique!


J3: Låddejåkka – Tuottar (30km)
Réveilde bonne heure, soleil et ciel bleu. Inespéré! Grandiose!!! On plie bagage et on chauffe vite fait, et c’est parti pour la grande étape jusqu’à Tuottar. Une première petite montée pour se mettre en jambe. 5km, 250m de D+, déconcertant, la notion de “col” est toute relative. De là “haut”, deux choix, sur la trace d’été qui passe par Arasluokta, bien marquée par des skis et motoneiges, ou en mode wild, tout droit, en faisant notre propre trace. C’est la beauté de la Laponie, ce désert blanc, tout est permis. On n’hésite pas, on sort la boussole et la carte pour se donner quelques points de repère, et c’est parti en tout-terrain. Avec cette météo de rêve et ces paysages, les sacs nous paraissent déjà moins lourds. Un grand soleil tout rond, avec ses anneaux de diffraction nous accompagne une bonne partie du chemin. On n’avait pas rêvé mieux! 4km de descente en poudre (on a été obligé de faire deux-trois virages quand même vu la pente à 10°), et c’est parti pour une longue traversée à plat jusqu’au second col. Quelques kilomètres avant le sommet, les nuages arrivent tout doucement, on presse le pas pour basculer avec de la visu. Au col, on devine le but du jour. Touuuuut au fond, quelques cabanes. On n’est pas rendus, mais on est sur la bonne voie. Quelques frayeurs dans cette seconde partie, avec des plaques de neige soufflée qui font un “Wouuuf” assourdissant et peu rassurant sous nos skis. Mais en absence de pente, on ne risque pas grand chose. La dernière partie est un jeu de cache cache avec le refuge, en zig-zag entre les collines pour limiter le déniv. La fatigue se fait sentir tout doucement. Mais c’est un terrain de jeu ludique qui nous conduit jusqu’à Tuottar. Une belle étape de 30 km et 750 m de D+ au final. Un repas semoule – soupe … à l’oignon ( on ne nous y reprendra plus…) et au lit pour une bonne nuit! Enfin, c’est ce qu’on croyait… 22h, des bruits à l’extérieur du chalet, des voix se rapprochent… A cette heure ?? Déboulent 2 vikings perdus dans le temps, et pris dans la tempête naissante. Ils pensaient camper, mais se sont finalement ravisés après discussion avec un local qui leur annonçait une tempête du lendemain. Camper… comme quoi, il y a plus fous que nous…


J4: Tuottar – Tarrasluoppal (11km)
La fin de nuit aura été épouvantable en compagnie d’un ronfleur hors norme… Au réveil, vent, et manque de visu nous font remettre notre plan du jour en question. Mais les deux vikings semblent bien décidés à rester ici une nuit de plus ici… La pensée d’une autre nuit à tenir les murs pour que la cabane ne s’effondre pas à cause des ronflements a raison de nous… On file. Au programme, une étape de 11km plate, avec une belle descente finale. On perd complètement la visibilité très rapidement, et le vent se renforce, balayant la neige. On hésite à faire demi-tour tellement les conditions tournent mal. Zéro repères à l’horizon, tout aux sensations, et à la boussole…On décide finalement de continuer. Moi devant à la boussole, Laure derrière dans ma trace “Tu dévies un peu à gauche/droite!”. Le temps semble s’être figé. Nous n’avons aucune idée du temps passé sur ce plateau, lorsque nous arrivons à un col décapé par le vent. Un petit cairn peint en rouge nous conforte un peu. Nous en avons fini avec le plateau. Une bonne descente en poudre, quelques gamelles, et nous voilà au refuge. Pas mécontents.
Surprise le refuge est déjà chauffé, et un Sami (local de l’étape) s’y est réfugié. Il nous regarde avec des gros yeux quand on lui explique d’où on vient. Lui, il veut monter justement sur le plateau, mais avec ces conditions, pas question qu’il dit! On passera l’après-midi au chaud, à discuter avec ce local un peu perdu dans le refuge, et qui n’attend qu’une éclaircie pour remettre les gaz de sa motoneige. On en profite pour s’instruire sur la culture locale, il regarde notre carte du coin avec beaucoup d’attention, mais il est bien incapable de s’y situer. Deux mondes se croisent. Une légère éclaircie en début de soirée nous permet de profiter de quelques magnifiques aurores boréales, avant que le ciel se recouvre et le vent se renforce. La nuit sera mouvementée avec notre compagnon qui s’est levé toutes les 30 minutes pour voir les conditions à l’extérieur. L’enfermement lui pesait.


J5: Tarrasluoppal – Sammarlappa (16km)
Le vent souffle toujours mais moins fort. Le ciel bleu fait son apparition. Nous envisageons de partir à l’ascension d’un petit sommet avant de rejoindre notre prochain refuge à Sammarlappa. Nous avons commencé une bonne montée, les sacs légers, mais les nuages faisant leur apparition, nous avons rebroussé chemin. Une rapide descente dans le brouillard nous ramène à proximité du refuge. Notre étape du jour étant courte, nous nous amusons dans une corniche de neige. Après l’éclipse totale de soleil, peu visible et mais très sensible du point de vue de la température ressentie, nous refaisons nos sacs et descendons dans la vallée. Ces 16 km ont été longs : les grandes étendues plates ont eu raison de notre moral ! Nous arrivons à un refuge STF gardé pour la première fois. Nous retrouvons aussi ces fameuses croix rouges de balisage pour la première fois de notre voyage. Fin de la partie Wild, fini les grands pans de neige vierges, ceux-ci sont tracés par les motoneiges. 6 grands gaillards passent la nuit dans le même refuge. Ces barbus bien en chair ont prévu 2 jours de motoneige et de descente freeride. L’ambiance est joyeuse, mais bien différente des derniers jours !


J6: Sammarlappa
Aujourd’hui c’est journée ski de rando autour du refuge. Une fois encore nous sommes levés tôt. Le soleil étant tout proche, nous chaussons rapidement. Le grand sommet que nous visons est encore dans les nuages. Nous partons toutefois dans sa direction en espérant qu’il se dégage. Les motoneige ont déjà fait la trace. Après quelques centaines de mètres nous nous engageons dans la forêt. La pente est plus raide, il n’y a plus de trace. Après une ascension rapide nous arrivons sur un plateau. Nous ne pourrons malheureusement pas continuer car nous sommes bloqués entre une corniche et un ravin. Nous abandonnons donc ce sommet et descendons dans une pente raide en forêt. Les premiers mètres sont folkloriques ! Ça grogne un peu mais la suite de la descente est un régal. Nous rejoignons le refuge, faisons une petite pause au soleil et repartons en direction du sommet opposé. On repart de l’autre côté du refuge, sur une grosse colline d’une 500 de mètres environ. La montée est facile. Alors que nous étions presque au sommet, le leader du groupe de suédois est venu à notre rencontre en motoneige voir si tout se passait bien. Nous apprécions le geste.
Nous voulons descendre à côté de leurs belles traces que nous voyons depuis le refuge. Nos traces ne seront finalement pas aussi belles que les leurs… Il reste du boulot! Nous faisons la pause déjeuner à côté du refuge et consacrons le début d’après-midi à la découpe de bois. Le chauffage du refuge n’est plus au gaz mais au bois et il faut réapprovisionner le bois consommé. Nous repartons ensuite profiter des derniers rayons de soleil. Les nuages reviennent, nous rentrons au chaud. Les suédois ne tardent pas à rentrer, l’ambiance est joyeuse. Une fois encore nous nous couchons tôt.


J7: Sammarlappa – Njunjes (19km)
Ahhhh ! De la neige tombe à gros flocons et la visibilité est réduite. Nous n’avons pas très envie de sortir de nos duvets. Pourtant une étape plate de 20 km nous attend. Nous savons qu’elle va être moralement longue ! Alors mieux vaut ne pas traîner. Je traîne au chaud, une fois n’est pas coutume. Nous finissons par nous emmitoufler dans nos vêtements chauds et partons. Il faut suivre la rivière et des rubalises nous permettent de tracer au plus droit dans la forêt. Encore faut-il les trouver et l’orientation dans le brouillard est loin d’être évidente. Certaines voudront prouver leur sens de l’orientation, mais seront vite rattrapées par la patrouille: Nous avons fait un beau demi-tour! (par contre, ça nous a permis de rencontrer une chouette majestueuse). Une fois le balisage trouvé et la rivière gagnée, la majeure partie du trajet s’effectue dans son lit (on serait d’ailleurs bien resté dans le notre). La glace est suffisamment épaisse et nous suivons les traces de motoneige qui se devinent sous les 15 cm de neige fraîche. La neige cesse de tomber et une alternance d’éclaircies et de nuages sur les sommets offre de beaux paysages. Nous gagnons sans peine le refuge de Tarakaise situé au deux tiers de notre parcours et continuons. La pause pique-nique est prévue au bout du lac suivant. Ces lacs suédois sont désespérément longs ! Durant notre pause, nous recroisons tous nos compagnons de refuge : le Sami qui s’arrête nous faire un petit coucou et les 6 suédois, tous armés de leur motoneige. Pour les 6 km avant le refuge de Njunjes, nous profitons d’un peu de glisse en descente. Une dernière passerelle suspendue en mode équilibriste, entre les skis sur le sac et le vent qui s’est levé, et nous retrouvons la chaleur du refuge. Petite soirée au calme, la dernière avant la douche à Kvikkjokk.


J8: Njunjes – Kvikkjokk (16km)
C’est parti sous un grand soleil pour cette dernière étape dans la vallée. 16 km au programme avec éventuellement un petit sommet. Au bout de quelques mètres nous avons déjà chaud. La neige est fondante. Nous suivons le chemin d’été qui serpente de part et d’autre de la rivière. Heureusement de nombreux ponts sont présents le long du parcours car l’épaisseur de glace est douteuse. Le chemin dans les sapins est magnifique. Il est constitué d’un enchaînement de petites bosses qui rendent le parcours ludique. La neige collante nous conduit à abandonner le sommet au profit de la construction d’un igloo. Mais nous manquons encore de technique et d’entraînement…Nos vêtements trempés et notre estomac auront raison de notre patience. Après un repas, encore à base de pain, fromage, et jambon, le 8ème du genre, nous repartons pour les 6 derniers km. Ces derniers passent relativement vite et la vue des premières maisons de Kvikkjokk procure un sentiment d’impatience de voir la fin d’une semaine au grand air mêlé d’un sentiment étrange de retour à la société. En tout état de cause, nous nous sommes précipités sous la douche : un bien fou !! Un petit tour dans le sauna, chauffé spécialement pour nous, suivi d’une bière furent un moment de réel et intense plaisir, savouré tranquillement dans la sérénité après la satisfaction d’avoir accompli une belle semaine. Nous échangeons sur nos impressions réciproques et tombons vite d’accord sur la grande diversité des étapes. Aucune ne ressemblait à l’autre, que ce soit au niveau de l’effort physique, des paysages ou de la météo. Nous avons eu beaucoup de chance avec 8 jours exceptionnels.


Retour: Kvikkjokk – Jokkmokk – Stockholm – Genève – Grenoble ( – Aix-en-Provence)
Réveil matinal pour se rendre à Jokkmokk avec le bus scolaire (qui fait postier, livreur de journaux, et de colis, rentabilité…). Nous avons 8h d’attente avant un second bus qui nous conduira jusqu’au train pour Stockholm. Nous laissons nos sacs et skis dans la gare routière. Vive la Suède ! Après un petit déjeuner fait de Kanelbulle et de jus de myrtilles, nous partons visiter le musée des traditions Samis. Ce musée constitue un bon complément à notre périple et apporte de nombreuses réponses aux questions que nous sommes posés. Le supermarché local nous permet d’élaborer un pique nique à base de viande de renne séchée et autres denrées scandinaves. Enfin un peu de changement ! Mais on ne m’y reprendra plus avec ce fromage norvégien !!

Conclusion
Une semaine avec une météo bien meilleure qu’espérée, et plus de neige que ce que Stockholm laissait paraître. Un régal pour les yeux, et pour les sensations de glisse, malgré un sac un peu lourd au début. Cette partie beaucoup plus sauvage et déserte que la Kungsleden de l’autre côté du parc du Sarek nous aura permis aussi de faire une rencontre extrêmement enrichissante avec un Sami, qui malgré sa timidité initiale, nous a permis, d’en apprendre bien plus que n’importe quel musée ne l’aurait fait.

Photo des réfuges:
Tout confort!