Madidi – Dans la jungle…

… terrible jungle…

Premier contact avec la jungle du parc Madidi, en compagnie de Anne et Jonathan, fraîchement arrivés du Pérou le week-end dernier. On a joué la sûreté, on est retourné avec la même agence que l’an dernier avec les parents pour la pampa.
Lundi soir, le micro-coucou Amaszonas, qui nous emmène de La Paz à Rurrenabaque, en 40 minutes nous est désormais familier, avec ses 20 places (pilote compris), et ses alarmes dans le cockpit durant le vol.
Mardi matin, départ pour le parc, 3h de bateau pour remonter la rivière (1h au retour), et nous voila coupé de la civilisation telle qu’on la connaît.
Au programme de ces trois jours:

  • Des animaux: singes, oiseaux de toutes les couleurs

  • Des insectes en tous genres (“name it, we found it“, toutes les couleurs, et toutes les tailles).

  • Des végétaux improbables

  • Un jaguar : On l’a cherché, mais il se cachait bien… ça sera pour une autre fois, même si on en a vu la queue les traces de pattes à 100m du campement…
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Un gros chat
  • …et pleins de moustiques.

Un séjour “court” de 3 jours au final relaxant, avec de la bonne bouffe et des belles balades à la découverte de la jungle.

Pour le retour de Rurrenabaque à La Paz, il y avait 3 choix:

  • l’avion: comme à l’aller, 40 minutes
  • le bus : temps de trajet entre 14 et 20h (paye ta fourchette…), et mieux vaut être croyant vu la route
  • le taxi partagé: moins cher que l’avion, plus rapide et normalement plus safe que le bus.

L’avion, à part les horaires fluctuants, on a testé et on valide, mais c’est un peu cher. Laure a testé le bus il y a 2 semaines, la conclusion était sans appel… “plus jamais”. Le bus frôle les précipices, s’embourbe, tombe en panne quatre fois sur le trajet, et il a fallu sortir les pelles à neige dans le dernier col pour débloquer le bus (pour sa défense, il n’y est pour rien dans ce dernier point).
Aujourd’hui, pour vous, nous avons tenté… le taxi partagé:

Sur le papier, une histoire bien rodée, environ 10h de trajet. Trois tronçons (Rurrenabaque – Yucumo (2h), Yucumo – Caranavi (4h), Caranavi – La Paz (4h)), trois voitures, trois chauffards chauffeurs. 10 minutes avant d’arriver, chaque chauffeur appelle son confrère à destination pour dire combien de personnes arrivent pour une correspondance (et ce quelle que soit l’heure…), ainsi que leur placement dans la voiture (très important). Sauf que chaque véhicule ne part que lorsqu’il est plein… et ça, ça peut rajouter quelques heures à la correspondance.

Le meilleur tronçon est celui entre Yucumo et Caranavi. Non asphalté, des ornières de 30 centimètre de boue, des bouts de route effondrées, et pour couronner le tout, une conduite à gauche sur certains tronçons (c’est pour éviter les accidents qu’ils disent… pas convaincu…). Notre chauffeur, il s’appelle Sanka. Vous savez, Sanka, le mec dans Rasta Rocket qui est pilote de caisse à savon au début du film. Voila, vous avez une bonne idée du profil de notre chauffeur. Bref, départ 20h de Yucumo, arrivée 2h à Caranavi. 6 h au lieu de 4. C’est pas faute qu’il n’ait pas mis les gaz… Mais à minuit, au beau milieu de nulle part, on s’est retrouvé avec un semi-remorque modèle bolivien (40 tonnes au bas mot) coincé à mort dans un virage serré au dessus du précipice. 2 heures pour le sortir de là, 30 personnes autour à débattre sur les méthodes possibles, le chauffeur en sueur, une roue du camion au dessus du vide. On a fini par détacher la remorque (chargée), et la pousser à la main… Bolivian style. Ensuite, pour tenter de rattraper le temps perdu, on a eu droit à la plus belle partie de Need for Speed / GTA / WRC. C’est là qu’on se rend compte que, en Bolivie, il y a un potentiel rallye incroyable, tant côté chauffeurs que côté terrains. Une route de montagne sinueuse, boueuse, avec des camions à contre-sens en permanence, une voiture de rallye, sans plaque, pneus slick type formule 1. Le tout évidement en conduite à gauche (mais ceux qui viennent en face n’ont pas toujours l’air au courant…). Bref, on a rien dormi, mais on s’est bien marrés. Un peu plus de 12h de trajet au final. Le bus ce jour là, a sorti la caisse à out’s 4 fois sur le tronçon Rurrenabaque – Yucumo (belle route asphaltée). A l’heure d’écrire ces lignes, je ne suis pas sûr qu’il soit arrivé à La Paz.