Rurrenabaque – la pampa

Lever de soleil à Rurrenabaque
Lever de soleil à Rurrenabaque

Les choses sérieuses arrivent. Débarquement des parents la semaine dernière. Direction une semaine de vacances en famille. Et ça va pas être de tout repos.
Première étape, Rurrenabaque, le bas pays (et non les Pays-bas), à 200m d’altitude. Enfin, si la compagnie aérienne le veut bien. En effet, le seul moyen de s’y rendre, c’est de prendre le tout petit avion d’Amaszonas, compagnie locale (pour être honnête, on peut aussi prendre le bus, mais … mais non). 19 places dans l’avion, c’est dire! Décalages dans les vols, mic-mac dans les résas, du coup, la compagnie nous a décalé trois fois de suite notre vol départ. Entre ça et la valise des parents restée à Miami, les vacances commençaient fort… Bref, on a fini par partir lundi (bon, avec 1h de retard quand même, Bolivian standards). L’agence de guides de Rurrenabaque (Mashaquipe, je recommande!) est rodée, et a l’habitude des changements de dernière minute. Très pro, ils nous attendent directement à l’aéroport (enfin, aéroport, c’est un grand mot… une piste défoncée et un mobil-home, pas besoin de plus ici). En 40 minutes de vol, on passe de 4000m et quelques degrés, à 200m, 25°C et 70% d’humidité (heureusement que c’est la saison sèche).

On file directement pour 2h de voiture vers la réserve de Santa Ana, 100km au nord de la ville. On sera juste nous trois, plus notre guide Roberto, expert incollable sur tout ce qui bouge dans le coin. En chemin, il nous dresse le tableau local. Les habitants élèvent des vaches, soit! Plus ils ont de vaches, plus c’est rentable. Du coup, “seule” solution pour agrandir l’exploitation, mettre le feu à la jungle autour pour agrandir les parties découvertes, pour en faire des champs. Pas vraiment de régulation ici, chacun joue avec le feu comme il veut. Sauf que le feu cause de gros dégâts, sur la faune en particulier. D’où l’intérêt de cette réserve, pour préserver cette faune, qui s’est réfugiée sur les bords du grand rio du coin. Cette réserve est aussi un moyen de montrer aux locaux le potentiel du tourisme, que la richesse de la faune les attire et qu’il faut la préserver si ils souhaitent développer cette activité (rentable).

Et de la faune, il y en a. Plus qu’imaginable. Entre les singes, les paresseux, les dauphins d’eau douce (si si), les caïmans (ils sont partouuuut, mais il parait qu’ils sont gentils, qu’ils n’attaquent pas l’homme), les oiseaux (on a bien du voir une centaine d’espèces différentes…), les capybaras, les tortues et les serpents, on était servis. C’est un zoo grandeur nature. Il y a en permanence un animal dans ton champ de vision. Incroyable. Des caimans partout qui disparaissent discrètement sous l’eau à notre approche, des hoazins, espèce d’oiseau préhistorique, qui gueule à tout va, … Beaucoup d’animaux anciens au final, comme si la théorie de l’évolution n’était pas arrivée jusqu’ici.
3 jours en pension complète, même à La Paz, on ne mange pas aussi bien! Grande classe. Réveil par les singes hurleurs de bon matin, lever de soleil sur la forêt… ça sent bon les vacances. Loin des klaxons, voitures, bouchons, pollution. Une bonne coupure de La Paz (manque quand même un peu la montagne).

Mardi, c’est chasse à l’anaconda, armés d’appareils photos. Spécialité (pas culinaire) locale. Ou comment se retrouver en bottes dans un marais rempli de flotte (ça rappelle la Suède, les anacondas en bonus), avec un simple bâton de bois, à chercher des anacondas. La démarche est simple: Tous de front, on avance lentement et on cherche bien dans les hautes herbes. Au loin, on entend un “Je cherche, mais je veux pas trouver!” (c’est pas de moi, mais j’en pensais pas moins). Le guide finira par en trouver un, 2-3 mètres la bestiole quand même… Ça se faufile dans les herbes, dans l’eau, entre nos jambes. “Pas bouger” qu’il dit le guide, plus facile à dire qu’à faire quand tu le sens frotter contre ta botte. Bon, il parait que ça ne mange pas les hommes, trop grand pour lui. M’enfin bon, quand même. J’ai personnellement trouvé la chasse (toujours photographique) aux singes du lendemain vachement plus tranquille. Mais on notera l’originalité de la visite!

Un dernier repas pris au bord du fleuve/rivière, et c’est déjà l’heure de rentrer… Bye Rurre, on y reviendra, pour la jungle, c’est sûr!