Tarija la belle

La saison des pluies est bien arrivée, rendant l’explorations des hauts sommets difficiles. Les régions du sud-est sont à privilégier. Nous avons saisi l’occasion pour découvrir Tarija et ses vignobles d’altitude. Situés à 2 500m d’altitude, ils seraient les plus élevés du monde.

Cette ville tranquille est très méditerranéenne, tant par son climat que son ambiance. Il est agréable de flâner dans les rues paisibles et fleuries du centre-ville. C’est aussi l’endroit parfait pour profiter de l’été bolivien. Le vrai, celui où l’on peut sortir les shorts et t-shirts !


Tarija est très différente des autres villes boliviennes que nous avons visitées jusque-là. Située non loin de la frontière argentine, l’influence y est forte, notamment au niveau du mode de vie et de la gentillesse des personnes. Un brin de causette est bien plus aisé ici que sur l’altiplano et, en week-end, les escapades en famille avec asado sont de rigueur. Typiquement argentin ou chilien, ce n’est pas très bolivien ! Le principe est simple : choisir un joli cadre naturel, de préférence autour d’un point d’eau, et facilement accessible en véhicule motorisé (voiture, bus, deux roues), emporter sa grille de barbecue et une quantité astronomique de viande pour passer une journée posée au grand air. Nous avons eu l’occasion d’assister à ce rendez-vous familial et populaire à Coimata, lors d’une belle balade le long d’un rio jusqu’à d’impressionnantes cascades. Nous aurions également pu y assister au bord du lac San Jacinto, soi-disant lieu prisé des boliviens en vacances, avec diverses activités nautiques. A l’exception d’une rangée de bicoques colorées et de deux gringos perdus, il n’y avait pas un chat !


Autre atout de la région : son vin, le seul produit en Bolivie. Il jouit d’une bonne réputation. Les quelques bouteilles déjà testées ont donné un résultat plutôt convaincant (ça ne vaut pas les vins chiliens ou argentins mais c’est correct !). Pas de chance, les meilleures caves sont fermées le week end … . Nous en visiterons quelques-unes et auront la surprise de découvrir que les vins « dulce » (ou vins modernes) constituent une grande partie de l’offre. Extrêmement sucrés, ils ne laissent aucun autre aspect en bouche. Ils répondent à la forte appétence des boliviens pour le sucre mais nous ne serons pas convaincus. Heureusement, l’excellent raisin du coin permettra de se rattraper (eh oui, c’est !a pleine saison !).


Les boliviens sont en vacances, mais ce n’est pas notre cas. Retour dans l’été de l’altiplano, avec ses quatre saisons en une journée !