Pucon – un petit parfum alpestre

Volcan Villarica
Volcan Villarica

… Les volcans en plus …

Après un week-end chilien (comprendre road trip, BBQ géant et bières, le tout pas trop loin de la plage) à quelques (5-7) heures au sud de Santiago, cap sur Pucon, au nord de la région des lacs, à 12h au sud de Santiago. Pucon-ville, c’est un “subtil” mélange entre Saint-Tropez et Courchevel. Les boutiques Victorinox y côtoient celle de The North Face. Capitale des sports outdoor, station de vacances par excellence, entre lacs et montagnes, avec un climat estival très agréable (décembre est parfait, avant le rush des vacances scolaires de janvier – février). Grande plage de sable fin donnant sur le lac Villarica où peut se louer à peu près tout ce qui flotte (kayak, pédalo, paddle, …). Et, tournant le dos à la plage, l’imposant et attirant, volcan éponyme au lac, toujours en activité (dernière éruption en mars 2015), culminant dans les neiges éternelles à 2847m d’altitude, avec son petit panache de fumé discret qui s’illumine en rouge la nuit avec la réflexion du magma dans son cratère. Ascension triviale mais contrôlée par les gardes parcs… Il faut montrer (en espagnol) qu’on est “apte” à y aller. Bref, ils t’expliquent qu’il vaut mieux prendre un guide… Le sommet est tentant, mais l’idée de se mettre à 10 sur la même corde à la queueleuleu, le tout pour quelques 100€ ne m’a pas convaincu. On attendra le retour en Bolivie pour faire un volcan (Sajama ?).

Premier jour, après un petit tour en ville pour grappiller quelques infos, direction le Sanctuaire El Cañi à 10h30. Micro réserve naturelle, bien desservie par les bus des thermes. Au programme, 1000m de D+ dans des forêts mystérieuses avec une brume bien dense, et pas un chat. Arrivée sur un petit plateau en forêts parsemé de lacs. Un spot à bivouac bien sympathique là-haut me tend les bras. C’est c*n, la tente est restée à Pucon. Un petit saut au mirador tout en haut (rien vu, que du nuage). De là, le plan était d’improviser une descente pour atterrir vers les thermes Los Pozones, plein nord. Pas trouvé de traces (après coup, on me dira qu’il y en a une, mais difficile à trouver), du coup, redescente par le chemin de montée en petite foulée. Un p’tit coup de stop pour les thermes, j’adore ce pays, ça marche trop bien! Pour les thermes, je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre, mais je n’ai pas été complètement convaincu. 3 petits bassins d’eau chaude, le tout pour 10€, 3h max. Moi je dis, ça ne vaut pas les bains japonais!

Jour deux, la météo annonce grand beau, je fonce par le premier bus (7h30) pour le parc de Huerquehue (à prononcer comme ça se dit!). Deux balades classiques au choix, un tour des lacs, ou un sommet surplombant les lacs. Pas trop d’hésitation, direction les hauteurs du San Sebastian (1882m d’altitude). Un petit coup de turbo pour semer la meute dans la montée (2h), en traversant des forêts de bambous, d’arbres tout moussus, avant d’arriver dans les chaumes qui mènent jusqu’au sommet. Le sentier est technique à souhait, bien raide par endroit, avec des vues imprenables sur tout le parc. Je profite presque d’une heure seul au sommet avant l’arrivée de mes poursuivants (parc bien fréquenté (100-200 personnes/jour). La vue est splendide sur tous les volcans aux alentours, jusqu’au caractéristique Lanin à la frontière avec l’Argentine. Descente en roue libre (1h), petite toilette au lac avant de reprendre le bus de 17h30 pour Pucon.

Jour trois, la météo reste parfaite, j’en profite pour aller faire un tour matinal aux Ojos de Caburga, résurgences souterraines d’eau dans la rivière, avec des belles couleurs bleues intenses. C’est joli, mais surement trop tôt pour que la lumière soit optimale (meilleur l’après-midi?). Retour sur Pucon en stop avec un SEAL américain super intéressant retraité dans la région… on le comprend, il y a pire pour couler ses jours paisibles. L’après-midi sera consacré à la descente de rivière en kayak (ducky). Depuis le temps que ça me tentait. Super expérience, avec un gros débit, de beaux rapides. Seul kayak avec un groupe de rafting. Beaucoup plus de sensations qu’en raft, c’est sûr!

Pucon, un grand bol d’air (et d’oxygène)!