Cochabamba

Cochabamba - place principale
Cochabamba – place principale

Je profite du début d’une semaine de vacances vers l’est du pays, la Bolivie du bas, pour faire un petit stop à Cochabamba, ville réputée pour sa nourriture (notez, je ne parle pas de gastronomie 😉).

A l’exception de quelques jolies places, de la cathédrale et du couvent Santa Teresa, la ville ne retient pas l’attention de par son architecture. Elle possède également un immense Christ blanc qui domine la ville. Légèrement plus haut que celui de Rio, les Cochabambinos en sont fiers !
La place centrale, place du 14 septembre, est une grande et belle place carrée. Les bâtiments qui l’entourent, aux tons ocres et blancs, offrent une promenade sous arcades tandis qu’au centre, de grandes allées bordées d’arbres, offrent une halte rafraîchissante. La place s’anime dès le matin et voit défiler une foule de personnes tout au long de la journée. Elles viennent profiter de la douceur matinale, faire une courte pause à l’ombre, une sieste ou tout simplement laisser s’écouler le temps dans un endroit agréable.
La cathédrale, extérieurement assez sobre possède un intérieur très clair, sobrement mais joliment décoré de fines peintures. L’endroit est frais et agréable.
Enfin, le couvent carmélite (le même ordre qu’à Potosi), quant à lui, est en train d’être magnifiquement restauré. C’est un vrai dédale ! De nombreux passages cachés relient les trois églises et les lieux de vie.

La ville possède en revanche une multitude de marchés incroyables. Le plus grand entre eux, le mercado de la Cancha, est immense. On peut trouver absolument de tout. Reste à savoir dans quel recoin du marché cela peut se situer ; ce qui peut être long au regard de sa superficie. L’animation commence dans les rues alentours bordées de petits stands, certains fixes, d’autres à même le sol proposant quelques bricoles, ou encore de vendeurs ambulants munis de brouettes. Les rues grouillent de monde. Le Japon en mode “random” où le mouvement organisé laisse place à un mouvement aléatoire. Il n’est pas toujours facile de déambuler à l’aise. L’intérieur de La Chancha est un immense bazar (une vraie caverne d’Alibaba, plus désordonné et sans le caché de ceux d’Istanbul). Un vaste quadrillage propose des fruits et légumes, des vêtements (incluant costumes et tailleurs), des gadgets de toutes sortes, des en-cas. Il est également possible de trouver des bijoux, des cierges, du matériel de bricolage, des produits de beauté ou encore de l’électroménager. Et hop, un stand de pâtisseries au milieu des stands d’abats (dont les boliviens en sont friands). Miam miam ! Un peu plus loin, la partie animalerie. Entre les poussins et les chats, il est possible de se procurer les cahiers pour la rentrée scolaire. Il est tout aussi facile d’acheter un hamster qu’un nouveau téléphone portable. Pour cette dernière catégorie, l’offre est grande. La nouvelle génération ? Il y a le choix entre les stands “officiels” ou les multiples vendeurs d’un jour (attention les poches !). Et pour finir, en chemin, entre les animaux et les portables, il est aussi possible d’acheter une paire de chaussures de sécurité ou des bottes. Bref, en un tour de marché nous voilà rhabillés de la tête aux pieds. Même les plus grands complexes commerciaux ne peuvent pas à égaler l’offre au mètre carré !

Dans ce chaos indescriptible, il est toutefois possible de débusquer d’excellents jus de fruits. Une petite halte fort agréable dans la chaleur de la ville. Ma découverte de la nourriture cochabambine s’arrêtera aux jus de fruits et fruits frais épluchés. Des femmes munies de leur brouette proposent à tous les coins de rue des fruits frais pour une misère. Un délice ! D’autant que la forte chaleur du weekend ne met pas en appétit pour un gros plat de viande. Mais elle n’empêche pas de passer au comedor du marché pour le rituel du petit déjeuner – Api et sandwich – comme les vrais boliviens ! On n’y voit pas de gringos …

Fin de l’escapade cochabambine et suite du voyage pour San Ignacio de Velasco, en plein dans la Chiquitania.