Pequeño Alpamayo

Enfin, le Pequeño Alpamayo, ça c’était le plan de base… Ça a surtout été le Pico Tarija au final.

Pico Tarija - Au loin, le Huayna Potosi
Pico Tarija – Au loin, le Huayna Potosi

Ça en devient presque une routine… Jeudi meeting (surtout une bonne excuse pour se retrouver autour d’une mousse), liste des courses et du matos, un peu de visu Google Earth pour rassurer les indécis. Ce week-end, on retourne en bivouac en terre connue, à la Laguna Chiar Khota (Pico Austria), pour aller tâter du glacier, enchaînement du Pico Tarija et du Pequeño Alpamayo au programme. La météo est incertaine, la pluie est au programme le samedi, juste pour nous souhaiter la bienvenue au mois d’octobre…
Samedi 14h, arrivée au bivouac, les sommets sont dans les nuages, on monte la tente en vitesse, juste à temps avant la pluie… Il fait vraiment moche et humide, on n’y voit rien, .. qu’est ce qu’on fout ici, vraiment… (je conseille vivement cette vidéo sur la recherche du bonheur en montagne).
Samedi 19h, il fait nuit, mais il ne pleut plus, on sent que les sommets se dégagent petit à petit… Ça sera p’tet pas autant pourri que ça au final. On sent le créneau météo.
Dimanche 3h, on sort la tête du duvet. La nuit a été bonne, la tente est raide de glace, mais il ne fait pas trop froid. Pas de nuages à l’horizon, on file. La progression est lente, la pluie d’hier a posé 10-20 cm de fraîche sur le glacier, un bonheur, sauf pour retrouver la trace dans ce dédale de crevasses. Ça zigue, ça zague, ça hésite (bien tirer rive droite), les nuages s’invitent au col sous le Pico Tarija, on n’y voit plus rien… kékonfé ? On hésite (encore un peu), puis on se dit que ça sert à rien dans cette purée de pois, demi tour. On n’a pas fait 50m qu’on tombe sur un guide et son client qui suivaient consciencieusement nos traces. On discute, on hésite (encore ??), et on se retourne, le nuage se lève, c’est splendide. Le Pico Tarija au dessus nous nargue… On va pas se laisser faire! Re-demi-tour (vous suivez toujours ?), et on se fait les 100 derniers mètres dans des pénitents d’un mètre de haut. La vue de là-haut est parfaite, on voit bien la suite vers le Pequeño Alpamayo, on regarde notre montre, il est 9h passé, la neige commence déjà à chauffer, le guide nous met en garde qu’avec la fraîche tombée dans la nuit, on est un peu à la bourre sur le timing optimal. On en est bien conscients, on n’a pas été très rapides. On ne va pas tenter le diable… Une rapide reco visuelle de la suite du parcours (pour une autre fois ?), et on attaque la descente. Il fait beau plus bas, on en profitera pour jouer un peu avec l’appareil photo et les crevasses.