Santa Cruz – La Bolivie des vaches

DSC07725-1
San Ignacio de Velasco

Ou la région de Santa Cruz. En vrac, et au choix, c’est:

  • Des vacances
  • Un tiers de la superficie de la Bolivie
  • 300m d’altitude au max (bon, ok, j’exagère un peu)
  • De la jungle, des cultures et des élevages de vaches
  • Les missions jésuites
  • Le Chochis
  • Aguas Calientes et ses sources d’eau chaude en pleine rivière

En revanche, ce qu’on ne dit pas souvent, c’est que la route à Santa-Cruz, depuis La Paz, ben c’est pas l’Club Med! 18h de bus (ou 45 minutes d’avion). Nous, au boulot, on n’aime pas la facilité, on prend la voiture.
Départ jour 1 de La Paz à 6h, pause bouffe express à midi à Cochabamba. On fait péter le T-shirt, Cocha, c’est 2500m d’altitude, donc 10°C de plus que La Paz. Ca sent bon les vacances déjà.

Après Cochabamba, la route remonte pour frôler les 4000m, puis d’un coup, plus rien, le vide, la mer de nuage, à l’infini. Une sensation unique. Puis c’est parti pour 3h de chute libre: 3500 de déniv, une route à flanc de falaise, la jungle tout autour, des camions en rade tous les 100m, du brouillard, des morceaux de route manquants, emporté par les dernières pluies, … Fin de l’épreuve à Villa Tunari (300m d’altitude). On ouvre les fenêtres, c’est chaud, c’est humide, beuh… C’était mieux à Cochabamba!

On traîne pas, il reste encore 4h de route pour rejoindre Santa-Cruz. Cette route est sûrement la pire de Bolivie, il est 18h, en bonus, c’est de nuit qu’on va la faire. Des camions partout, des vélos, motos, taxis avec les coffres ouverts pour y mettre les “clients” (jusqu’à 9 ou 10 par voiture). Ici, les phares sont facultatifs (je ne parle même pas des clignotants), la communication se fait au klaxon et au plus fort, ou à grand renfort d’appels de phare. Ça roule vite, très vite, ça double n’importe comment, les camions en face avec une seule lumière, mode moto… surprise! On apprend aussi que sur une nationale “normale”, ça passe laaaarge à trois de front, suffit de se serrer un peu. Une vraie leçon de vieconduite. Arrivée bien méritée à Santa Cruz vers 21h.
Le jour 2 est bien plus tranquille. La partie à l’est de Santa Cruz (San Ignacio de Velasco, Chiquitania) est traversée de routes toutes neuves, toutes belles, toutes droites, et vides (gare aux vaches quand même). On est à la campagne, la vraie, au calme.

San Ignacio de Velasco, notre destination, respire bon les vacances (ça sera pas pour cette fois), la sérénité, et tout va plus lentement. Particularité de ce coin de pays, pas de taxis “normaux”, les motos prennent le relais, puisque c’est tout plat. Record à battre, 4 sur la moto, plus le pilote!

Le retour à La Paz a été difficile, avec sa pollution, ses klaxons, ses alarmes, et ces espèces de fous furieux aux commandes des minibus tanqués en mode Tetris dans toute la ville… San Ignacio, on y retournera, avec plaisir… on en oublierait presque la route pour y aller…