Parinacota – pas de quoi en faire tout un fromage

Parinacota (6348m)

Fini le plancher des vaches, on part à l’assaut des sommets. Enfin les week-end, parce que la semaine, on travaille, faut pas déconner! Bref, à nous les globules! Première étape ce week-end donc, à la frontière chilienne, le parc naturel national du Sajama. Un joyau méconnu des touristes! Et c’est tant mieux. Le tableau: On est à 4200m, aux cœur d’un parc d’anciens volcans, du sable partout. Et surtout, le Sajama, le point culminant de Bolivie, avec ses 6542m. On le voit de partout, il est omni-présent. On ne ferra que le regarder de loin ce week-end. On va aller voir son petit frère, le Parinacota, un vrai volcan lui, avec un vrai cratère et tout et tout, sur la frontière chilienne. A “seulement” 6350m d’altitude.

Arrivée vendredi soir dans le parc en minibus vers 23h. On trouve un 4×4 pour nous emmener au camp de base, car trop de sable, ça ne passera pas en minibus. Le départ est fixé à 1h30, le temps de faire les sacs, 2h de nuit, on est large. Le 4×4 nous montera jusqu’à 5300m, et ça ne sera pas du luxe. 1000m de déniv dans du sable, des cailloux qui roulent sous les pieds, ça sera largement suffisant. Vivement la neige (seulement présente sur les 300 derniers mètres, réchauffement climatique, quand tu nous tiens). Ou pas. Le travail du vent à transformé la neige en “pénitents”. Des sculptures de glace, travaillées, torturées, et surtout plutôt c*****e (pénible) pour marcher. Bon, c’était pas si pire, on est en début de saison sèche, ils sont encore petits, mais ça peut vraiment tourner à l’enfer en fin de saison (septembre/octobre).

Bref! 3h, départ. 4h, il fait froid, il fait nuit. 5h, il fait toujours froid, il fait toujours nuit. 6h, il fait toujours froid, on commence à entrevoir notre étoile tant attendue. 7h, le soleil sort, délivrance, Ça faisait pas semblant de cailler! Le soleil change la donne. On aperçoit le début de la neige. C’est bon signe. Première expérience de la haute altitude. Il faut prendre son temps, trouver un rythme routinier. Oublier sa self-esteem… Mais au sommet, la récompense est de taille. On ne nous a pas menti, un vrai volcan, comme dans les livres pour enfants. 12h, on entame la descente. Rincés, poussiéreux au possible. C’est un véritable tas de m***e (sable) de 6350m de haut. Rien ne tient en place. Tout déboule avec nous dans la descente. On skie (sans skis) dans du sable, des cailloux, et quelques pavasses qui se font la malle avec. Bref, 14h en bas, on n’est pas très beau à voir. Belle rando cependant.


Mais le meilleur est à venir: qui dit activité volcanique, dit… eaux thermales. Hell yeah! On rejoint notre baraquement pour la nuit, piscine thermale en plein air sur la terrasse, eau à 40°C. Le reste de la troupe nous y attend, petit verre de vin à la main. Je pense pas encore avoir trouvé meilleure récup. Mieux que le sauna suédois! La soirée sera courte. La nuit récupératrice.


Du coup, aujourd’hui, on est allé tester les globules. Footing dans La Paz, jour de grève des transports. Le pied! Mêmes sensations qu’au niveau de la mer. C’est pas un mythe, la différence est flagrante.