10 Mila 2012

Ca y est, le mois de Mai, et c’est reparti pour les grosses compéts. Armé de ma nouvelle frontale (40€, made in Hong-Kong), ce week-end, c’était la Tiomila. Le concept n’a pas changé depuis l’article de l’année dernière. Un relais de 10 coureurs, avec des circuits entre 7 et 18 km, départ 21h30, parce que comme déjà expliqué, de jour ce serait trop facile. Arrivée prévu pour 8h03 (pour les vainqueurs, évidemment, nous ça sera plus vers 11h30).

Nous sommes donc partis samedi matin du terminal central des bus de Stockholm, avec le Funky’bus (ou Magic’bus, au choix). Quelques sièges à l’avant, mais surtout un bar, des enceintes, et des gros canapés à l’arrière. Décorations de premier choix. A croire que certains ne sont pas revenus intacts de Woodstock !

La compétition étant vers Linköping, la route n’est pas trop longue (3h), et les préparatifs vont bon train. On re-annonce en grande pompe la composition des équipes, on lit les infos courses, lance les dernières piques, et on est enfin prêt pour affronter la course. C’est une tempête qui nous accueille, aussi bien en termes de soleil que de vent. La plupart des tentes sont déjà en piteux états. Mais l’histoire dit que le vent se calmera pour les heures les plus froides de la nuit (on a encore frôlé les 0°C).

C’est d’abord le tour des dames (ladies first), avec deux équipes de 5 coureuses affutées. Cette année, je me suis porté volontaire pour être lagledare (comprenez chef d’équipe). Cela consiste à accompagner les coureuses au départ, récupérer leur veste juste avant de partir, vérifier l’avancement de la course, et de récupérer ce qu’il en reste à l’arrivée avec une veste chaude. (Il est à noter que j’ai eu droit après ma course à du chocolat et du jus de quelque chose directement à l’arrivée, la grande classe quand même à 4 heures du matin. Mais on y reviendra !). Les filles ne se débrouillent pas trop mal, malgré le départ en masse de la dernière de l’équipe 2, pour 5 petites minutes de trop.

Il est donc 19h quand les dernières arrivent, l’heure d’aller se coucher dans la tente pour 2 petite heures, avant de se relever pour le départ des hommes, à 21h30. L’air est déjà frais, il fait encore plutôt jour quand ils partent mais la lune est déjà bien là :

La nuit tombe sur l'aire de course
La nuit tombe sur l’aire de course

Départ à fond les ballons, comme d’hab. On regarde les mecs s’entretuer pour poinçonner le premier poste TV, et puis zoouuu, manger+dodo. Minuit réveillé, fait déjà trop froid dans la tente pour dormir. Tant pis, j’me bouge. Je devrais courir vers 1h30 si les précédents on fait une course correcte. Ils l’ont fait, on est dans les 150èmes quand je prends le départ.

Ma course est détaillée avec la trace GPS sur l’archive DOMA du club.

2h30 plus tard, me voilà de retour. Épuisé, mais heureux. Même si on fera moins de fautes la prochaine fois (20 minutes, c’est pas raisonnable). Entre temps, ma veste est plein de givre et il fait un froid de canard. Les douches sont en extérieur… Hum… Plus tard ! Je rattrape le live de la tête de course sur l’écran géant, pour voir que Halden SK est en tête. Ça change de Kalevan Rasti, le club à Thierry Gueorgiou. Ce dernier partira sur le dernier relais avec 5 minutes de retard sur Olav Lundanes (Halden SK, Champion du monde LD en 2010), et ne lui reprendra pas une seule seconde ! La relève est arrivée. Ton heure a sonnée (mouahahah!)

Quelques heures plus tard, c’est notre équipe qui arrive. On est sous la barre des 150, mission réussie pour cette année ! Le retour se fait un peu au radar, certains dormant ou somnolant en mode larve dans les canapés du bus, malgré/avec la musique à fond et les bières salutaires. Un énorme week-end, avec une toute petite nuit. Quoi de mieux pour attaquer cette semaine folle qui m’attendait. Mais qu’importe, la prochaine étape, et ça tout le monde le sait, ce sont les championnats d’Europe dans 2 semaines en Suède ! Et J’en connais qui sont plus remontés que jamais !

En annexe, quelques magnifiques clichés de la compétition.