Brésil – Rio de Janeiro

Arrivée 23h au terminal de bus. On a profité du voyage pour lire dans le Loney et sur Wikivoyage plein de trucs horribles sur l’insécurité à Rio… A en devenir parano… Du coup, on opte pour un taxi pour l’hôtel. Nous sommes vendredi soir, les grands boulevards sont déserts et lugubres. A l’approche de Santa Teresa, le quartier de l’hôtel, quelques bars animent les rues. Les ruelles sont le lieu de rencontre d’une faune peu recommandable. Le taxi ne connaît pas l’adresse, il s’arrête au niveau de quelques gens pour demander le chemin. Il erre ensuite dans les ruelles sombres jusqu’à l’adresse donnée, où l’on ne trouve aucun hostel… Ça sent le faux plan… On se tente à sonner. Il s’agit de finalement d’une maison de particulier qui fait hostel chez l’habitant. C’était bien la bonne adresse… ouf! On se voyait pas dormir dehors. Bref, première impression très réservée de la ville.
De jour, le bon sens paraîtra finalement suffisant pour éviter les embrouilles. Mais dès la nuit tombée, on ne sera pas très motivés pour sortir.

Rio de Janeiro, influences anglaise, française et portugaise,.. Jusqu’à devenir capitale du royaume du Portugal et Espagne sous Napoléon qui fait fuir la royauté de Lisbonne. Ce serait d’ailleurs une théorie sur le début des favelas, les locaux laissant leur place dans les beaux bâtiments du centre pour l’arrivée des Portugais (60000 personnes?).Position extrêmement stratégique de la ville (proche du Rio del plata ARG/URG) , elle changera plusieurs fois d’appartenance. Reste une ville sûre car difficile à prendre (entrée de la baie bien gardée par deux forts).

En quatre jours dans la ville, nous avons pu avoir un bon aperçu des quartiers fréquentables. Nous avons écarté de notre programme la visite de zones plus pauvres/sensibles de type favelas pour des raisons d’inconnue en matière de sécurité, et surtout par manque d’intérêt. Pour les autres quartiers/attractions:

  • Lapa: Quartier pour aller prendre une bière le soir (surtout les week-ends)
  • Copacabana et Ipanema: 10km de plage à elles seules. Il y a de la vie. C’est même noir de monde, avec beaucoup de vendeurs en tous genres. Au delà de la plage, c’est un alignement à l’américaine de grandes avenues et de hauts buildings, dans lesquelles nous n’avons pas trouvé d’intérêt.
  • Pains de sucre: L’incontournable! Le petit se fait bien à pied, jolie balade, même si la foule au sommet est compacte (surtout en week-end). C’est un peu leur Bastille (grenobloise) à eux. Une vue imprenable sur la baie et le Corcovado en arrière. Le télécabine pour le grand pain de sucre est hors de prix (80R$). Il parait qu’il s’escalade par l’arrière (4B, assez esthétique), mais le matériel nous fera défaut.
  • Corcovado: Le symbole de Rio… On a cru être malins en montant à pied par Ipanema, mais le sommet reste bien payant (26R$, un peu moins en semaine). Des panneaux dissuasifs indiquant des attaques à main armée fréquentes. La police en bas note les entrées (n° de passeport, toussa toussa et vérifie qu’on comprenne bien les risques que l’on prend. Gloups… On ne traînera pas en route. Le chemin est assez ludique. Vue incroyable encore au sommet, sous le Christ, en faisant abstraction de la foire d’empoigne pour faire son selfie avec le Corcovado. Ça reste un incontournable de Rio, avec la vue sur les pains de sucre et toute la baie.
  • Visite du centre-ville: On nous a conseillé de la faire en semaine, zone plus animée (et donc plus safe). On optera pour un free-tour, et même si notre guide ne nous emballera pas, cela nous permettra d’avoir un petit historique sur la ville.
  • Niteroi: Ville de l’autre côté de la baie. Rien d’exceptionnel, mais la traversée en bateau (2×20 minutes) offre de belles vues aussi (et pis ça permet de reposer les pieds). On y croisera un sous-marin rentrant au port.
  • Santa Teresa: De très belles villas dans la colline.
  • Jardin botanique: visite décevante (hiver). Peut-être (sûrement) plus plaisante en été ?
  • Musée de demain: (Gratuit le mardi): Musée tout neuf et ludique, (de type Futuroscope), entre autre sur la limite des ressources naturelles et le réchauffement climatique, de manière interactive. Le bâtiment en lui-même est architecturalement parlant original.

Le sport à Rio:

  • Plein d’équipement de fitness dans les parcs
  • Le week-end, énormément de gens qui font du sport! Chacun son rythme, son style et son sport.
  • Nous sommes tombés en plein marathon de Rio. 42km… Z’en ont des idées de courir par des températures pareilles… Avec des lignes droites interminables. Belle ambiance cependant sur la promenade d’Ipanema/Copacabana.
  • Les JO ont apporté beaucoup de changements positifs pour les touristes. Mais très peu pour les locaux…
  • Haut lieu de l’escalade, sur les pains de sucre en rocher excellent. Sites tout autour de la ville.

On a adoré:

  • Le relief de Rio de Janeiro en fait une ville unique, avec une infinité de points de vues, et tellement photogénique avec sa baie (certes urbanisée).
  • Les noix de coco en vente partout pour en boire l’eau à la paille (même si c’est pas très écolo, la paille… on sait).
  • Le festival de bière artisanale avec des food-trucs bobos partout autour du lac d’Ipanema.

On retiendra aussi:

  • L’omniprésence de la police dans les lieux touristiques. Rassurant et intimidant à la fois.
  • Une ville (pays?) à deux vitesses entre une extrême richesse et une extrême pauvreté.
  • Le très grand nombre de personnes sans abri, dormant dans la rue.
  • Les limites de l’infrastructure électrique locale. Explosions fréquentes de transformateurs lors des orages (ça s’entend de loin, et ça correspond au moment où l’on se retrouve dans le noir généralement).

Si on avait eu plus de temps:

  • Le grand pain de sucre en escalade. Il existe des salles/clubs qui font a priori de la location de matos.
  • Lo dos Irmaos : “Les deux sœurs”, deux sommets au sud d’Ipanema, qui offrent encore un autre point de vue.