Argentine – La Ruta 40 Norte

La Quiaca, Argentina. Nous y voilà!
Les premiers villages du nord de l’Argentine tranchent avec la Bolivie.
Proprets, colorés, et vivants, mais surtout victimes d’un tourisme dont on avait oublié l’existence.
Alignements d’auberges de jeunesse et de restaurants aux affiches dans la langue de Shakespeare.
Nous sommes sur la route du Backpacker d’Amérique du sud, c’est sûr!

Les paysages eux sont chaque jour plus incroyables.
Un petit côté Far West où les cactus tentent de survivre entre les cailloux.
Humahuaca et son Cero Ana aux multiples couleurs (14, parait-il).
Tilcara et l’armée de cactus défendant son fort.
Pumamarca et ses montagnes de couleurs, tel une palette de peintre.

Notre route nous mènera ensuite à Salta.
Retour en basse altitude, où nous retrouvons une végétations plus luxuriante.
Salta et son demi million d’habitant nous plongent un peu plus dans l’Argentine.
Ville coloniale taillé au carré, ultra propre,
On sent une douceur de vivre qu’on avait oublié, on pourrait y vivre.
Premier contact avec le vin rouge et la viande bovine tant vanté.
On ne nous a pas menti, les Argentins savent vivre.

Au prix d’une incroyable journée de bus, Nous rejoignons la légendaire Ruta 40.
En 12h de bus, nous couvrons les 300km qui nous amènent à Cafayate.
Un trajet inoubliable. Entre pistes de terre et portions d’asphalte.
Nous traversons des villages déserts vivants dans la poussière éternelle des bus et camions qui y transitent.
Qu’est ce qui peut retenir l’homme dans un milieu aussi hostile, si ce n’est la beauté des paysages qui les entourent.

Cafayate sera notre première vrai halte.
Après cinq jours sur la route, nous nous octroyons deux petits jours de pause.
Si Cafayate est un haut lieu des vins d’altitude argentins,
elle est aussi réputée pour sa Quebrada de las Conchas, à découvrir en vélo sur le petit plateau.
Une succession de formations géologiques aux formes et couleurs improbables.

Pour la suite du voyage, nous nous hasarderons sur le stop, qui,
s’il permet de mieux faire des rencontres,
nous obligera en revanche à nous armer de patience, à avancer par sauts de puce et à coucher dehors.
Un couple de roots, Un boulanger ambulant, des mecs bizarres avec une tronçonneuse, une famille adorable, ….
Tant de rencontres éphémères qui nous permettent de découvrir peu à peu les Argentins,
Et découvrir enfin des endroits (Andamarca), villes et villages hors du circuit touristique,
Tel les cascades d’Andaluca, petit coin de paradis au nord de Chilecito, méconnue des guides,
et à l’image de Belén ou Chilecito, où l’on se demande (et où l’on nous demande) ce qu’on fait là parfois.
Ce sont ces endroits qui au final nous feront découvrir l’Argentine de tous les jours.

Mais la densité de notre programme nous oblige à reprendre le bus, toujours en direction du sud.
Ce périple de 10 jours nous amènera aux portes des grands vignobles argentins, la région de Mendoza.

L’anecdote:
Si nous passons la frontière ARG/BOL officielle par le pont voiture semi désert avec nos passeports, le pont de l’ancienne voie ferrée, à 50m de là, lui, grouille de vie. Camions argentins d’un côté; camions boliviens de l’autre. Entre, des cholitas qui font des allers retours au pas de course avec des pousses pousses à l’indienne, blindés de marchandises d’import (rouleau de PQ, alimentaire, nourriture animale, …). Sous le nez des douaniers indifférents. “Usage personnel”, parait-il… Sacrée Bolivie!